France Gall née Isabelle Geneviève Marie Anne Gall le 9 octobre 1947 à Paris est une chanteuse française. Après plusieurs grands succès à partir de 1963 et un premier prix au Concours Eurovision de
la chanson en 1965, sa popularité s'estompe à la fin des années 1960 jusqu'à sa rencontre avec l'auteur-compositeur Michel Berger en 1973, qu'elle épouse en 1976. Sa carrière connaîtra alors un
renouveau rempli de succès pendant plus de vingt ans.
Témoignages
* Serge Gainsbourg : « Je suis donc resté attaché à France Gall puisqu'elle est mignonne. Elle est très décriée, mais je trouve que c’est assez dégueulasse parce qu’elle fait un
métier difficile, elle est très jeune, elle gagne sa vie, elle est courageuse. Elle a beaucoup de fraîcheur et de fraîcheur d’âme, ce qui est rare. » — « Si vous savez ouvrir cette huître, vous
trouverez la perle… Sinon, vous tomberez sur une moule. »
* Charles Aznavour : « Elle durera parce qu'elle n'est pas grande. Les petits compensent par un travail fou. »
* Zouzou : « Je connais France Gall, surnommée Babou, depuis 1965, mais nous ne sommes vraiment proches que depuis les années 70. Nous avons fait des voyages à Londres pour
meubler la maison de campagne de Julien Clerc, avec qui elle vivait, et a ensuite habité chez moi, avant d'emménager avec Michel Berger. Je les aime beaucoup tous les deux. France est l'une des
personnes que je connais qui sait le mieux recevoir. D'abord, c'est une cuisinère hors pair. Et surtout, elle peut organiser des dîners avec des gens qui ne devraient jamais s'entendre, mais elle a
toujours le chic pour désamorcer les tensions. Avec elle, tout finit toujours en éclats de rire. Le rire est d'ailleurs la pierre angulaire de notre relation. Nous passons des heures à nous marrer.
Quand je joue au théâtre, France et Michel viennent me voir, et chaque fois, je sais qu'elle est dans la salle rien qu'en entendant son rire. »
* Jacques Mercier, lors d'une émission de la RTB durant les années 1970-1980[29] : « Les lieux communs, je déteste. Ils se vérifient rarement. Ainsi ce bruit qui court
qu'il vaut mieux ne pas mêler le travail et l'amour. Ceux et celles qui parviennent à concilier les deux, désolé, sont plus heureux que les autres ! Pour preuve, aujourd'hui je pense : Michel
Berger et France Gall.
France Gall avait la tête sur l'épaule de Michel Berger. Il était tard, nous avions fait une bonne émission. France avait chanté a cappella du Jean-Sébastien Bach :
un grand moment ! Michel avait improvisé au piano et chanté lui-même : À moitié, à demi, pas du tout, une chanson qu'on aimait beaucoup à l'époque. Et nous parlions de la vie, du métier, du temps
qui passe, de l'amour. Nous avions les mêmes passions et elles faisaient partie de notre existence. C'était sans doute un moment de bonheur partagé ! Cette tendresse de couple. Admiration non
feinte de la femme pour l'homme-créateur et l'amour de l'homme pour la femme-artiste. Ils se connaissaient si bien dans leurs qualités comme dans leurs défauts. France secouait sa tête blonde
et lançait :
— À la maison, je ne lui obéis que lorsqu'il est au piano !
Et tout se passait alors dans leur regard amoureux… »
* Jacques Attali : « Elle est une énigme, par sa transparence même, elle échappe à toute classification dans sa simplicité ; elle est une force par sa fragilité ; elle est à
l'écoute dans sa solitude. Elle est la France, bien au-delà de son nom. »
Son père est Robert Gall (1918-1990), ancien élève du conservatoire, chanteur et auteur, entre autres, de La Mamma pour Charles Aznavour. Sa mère, Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier
(1884-1953), cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois. Elle est la nièce de Jacques Berthier (1923-1994), compositeur et organiste, cousine du guitariste Denys Lable
et de Vincent Berthier de Lioncourt (fils de Jacques), fondateur, en 1987, du Centre de musique baroque de Versailles (CMBV)[2]. Elle voit défiler chez ses parents de nombreux artistes comme Hugues
Aufray, Marie Laforêt ou Claude Nougaro. Enfant, elle accompagne parfois son père dans les coulisses de l'Olympia. Quelquefois, il lui fit même manquer l'école pour l'emmener voir Piaf, Bécaud ou
Aznavour en concert à Bruxelles. Elle commence à faire du piano à 5 ans puis gratte de la guitare vers onze ans. Vers treize-quatorze ans, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux
Patrice et Philippe : ils avaient fondé un petit orchestre et jouaient l'été sur les plages et l'hiver à Paris. La petite Isabelle est surnommée « Babou » par sa famille, surnom qu’elle porte
encore aujourd’hui. Son père, devant son caractère déjà affirmé, lui octroie le titre de « petit caporal. » Ses violons d’Ingres sont la peinture et les jeux de société.
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